Infrarouge: Les 5 contre-vérités des opposants au mariage pour toutes et tous.
Fact-check: Débat d’Infrarouge (RTS) du 8 septembre sur le mariage pour tous.
Le mercredi 8 septembre 2021, les partisan·es du mariage pour toutes et tous (Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale ; Nicolas Walder, vice-président Les Vert-e-s, conseiller national GE ; et Vincent Maître, conseiller national Le Centre/GE) ont rencontré leurs opposant·es Yves Nidegger, conseiller national UDC/GE ; Benjamin Roduit, conseiller national Le Centre/VS, membre du comité référendaire; et Suzette Sandoz, professeure honoraire à l'Université de Lausanne, ancienne conseillère nationale libérale, sur le plateau d’Infrarouge. De nombreuses choses ont été dites, nous vous livrons un fact-checking des principaux contre-arguments.
Le mariage pour tous existe en Suisse depuis 2007 au moment de la votation populaire sur le partenariat enregistré. C’est à l’identique exactement les mêmes droits. (...) C’est de la foutaise que de dire qu’aujourd’hui il y aurait de nouveaux droits à conquérir. Ce qui est à conquérir, c'est le mot mariage.
FAUX : L’égalité des droits n’est actuellement pas acquise. En effet, les droits des couples mariés tels que la naturalisation facilitée, l’adoption conjointe, la perception de rentes de veuf ou de veuve ainsi que l’accès à la PMA ne sont pas ouverts aux couples en partenariat enregistré. Le mariage pour toutes et tous permettra justement de mettre tous les couples sur un pied d’égalité. Enfin, le poids des mots n’est pas à sous-estimer : se présenter en tant qu’”en partenariat enregistré”, “partenarié·e” ou “pacsé·e” n’a pas la même implication que de dire qu’on est marié·e.
Actuellement, la PMA autorisée pour les couples mariés seulement, a pour but de garantir à l’enfant d’avoir un père.
NON : La PMA a pour objectif de permettre l’accès à la parentalité aux couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants naturellement. Aucune loi ne garantit à un enfant d’avoir un père. De plus, le droit suisse reconnaît déjà aujourd’hui l’homoparentalité à travers l’adoption de l’enfant du conjoint - en reconnaissant ainsi qu’il est possible d’avoir deux mères - ou deux pères.
Toutes les études qui ont été avancées n'aboutissent à rien. Je veux des chiffres, ces chiffres ne sont pas là.
C’est tout simplement faux. De nombreuses études ont démontré que les enfants issus de familles arc-en-ciel se développent de la même manière que les autres enfants. À ce propos, même la Commission nationale pour la médecine humaine le dit dans son rapport de 2013.
https://www.nek-cne.admin.ch/inhalte/Themen/Stellungnahmen/fr/NEK_Fortpflanzungsmedizin_Fr.pdf
Votre système de sperme fédéral anonymisé interdit toute réponse à une histoire.
Pas du tout. En effet, le don de sperme anonyme est interdit en Suisse et le fait d’ouvrir le don de sperme aux couples de femmes mariées permettra de respecter ce principe. De plus, l’enfant issu de la PMA a un droit à connaître son ascendance. L’enfant pourra faire les démarches nécessaires à ses 18 ans si elle ou il le souhaite. Cette règle est déjà en vigueur aujourd’hui.
On vient de s’asseoir sur la Constitution. (Le même article qui interdit la GPA interdit aussi la procréation médicalement assistée comme la PMA sauf en cas de stérilité. On vient de s’asseoir là-dessus au motif que deux femmes seraient stériles…. C’est juste pas comme ça qu’on fait les enfants.
Justement pas ! La Constitution fédérale se limite à dire “Le droit au mariage et à la famille est garanti.” (Art. 14). Le peuple a rejeté une initiative du PDC qui aurait défini le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.
Mais je n’ai même pas de relation avec mon poisson rouge, c’est évidemment platonique.
La page astro de Marie-Claire n’a pas l’air du même avis : “Voilà sans doute le couple complémentaire par excellence ! Si notre sympathique Poissons manque un peu de structure et de fiabilité, il aura trouvé avec le Taureau le meilleur compère pour combler ses petits travers !”
