10 ans après l’initiative contre l'immigration de masse
Comment l’indignation a fait naître Opération Libero
10 ans après l’initiative contre l'immigration de masse
Comment l’indignation a fait naître Opération Libero
Le choc de 2014
Il y a dix ans, un pommier dominait la campagne de votation sur l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse : Economiesuisse reprenait ainsi son image fétiche afin de montrer que les accords bilatéraux de la Suisse avec l'UE portaient leurs fruits. L'UDC a réagi en affichant un arbre dont les racines démesurées détruisent la Suisse. Au final, l'UDC s'est imposée de justesse : Un moment de choc pour la Suisse ouverte.
L'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse ne signifie pas seulement l’isolationnisme à son sommet. Elle a également été l'expression d'un malaise fondamental dans la politique suisse :
Pendant trop longtemps, on a laissé l'UDC interpréter ce qu'est la Suisse et ce qui la caractérise. On a trop longtemps adopté son récit. On ne lui a pas assez opposé ses propres valeurs. Il fallait un changement de cap.
C'est pourquoi, six mois plus tard, Opération Libero allait être fondée. Pour une société ouverte et progressiste, libre et juste, dans laquelle chaque être humain est libre de se développer et est égal en dignité et en droits. Pour la Suisse comme quelque chose en devenir.
Les fruits de la colère
Avec l'énergie de la colère autour de l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse, beaucoup de choses se sont passées : l'initiative dite “de mise en œuvre” a été balayée, No Billag a été désarmorcé, le “oui” à Schengen et les “non” clairs à l'initiative dite “pour l'autodétermination” et à l'initiative de résiliation ont permis de rejeter l'isolationnisme et de renforcer les forces pro-européennes, la naturalisation facilitée a été acceptée, le mariage pour toutes et tous également. Pas seulement grâce à Opération Libero, bien sûr, mais aussi avec elle. Le vent a tourné. Ce sont les nombreuses voix et forces engagées de la société civile et de la politique qui se sont unies.
Les combats à venir
Aujourd'hui, la droite populiste est de nouveau en plein essor en Europe et, avec elle, l'UDC. Elle tente de faire passer les idéologies extrémistes et xénophobes au rang de courant dominant. Ses récits sont repris. Ses revendications sont relancées. De nouvelles initiatives relancent d'anciennes idées extrémistes. Avec Ecopop 2.0 (la soi-disant "initiative sur la durabilité"), l'immigration est à nouveau désignée comme bouc émissaire. Avec No Billag 2.0 (dite "initiative pour une réduction de moitié"), la diversité des médias et donc la démocratie sont à nouveau directement attaquées. Avec l'initiative Reduit (dite "initiative de neutralité"), la Suisse doit fermer complètement les yeux. Et avec l'initiative sur la protection des frontières récemment annoncée, Schengen est attaqué, encore une fois. De plus, un nouveau traité avec notre principal partenaire est érigé en fin de la Suisse.
Les forces de l’ouverture rassemblées
2024 n'est pas 2014, aucune initiative extrémiste ne vient d'être acceptée. Et les prochaines initiatives réchauffées auront elles aussi du mal à passer dans les urnes. Car nous les combattrons ensemble. Les forces progressistes ne sont pas en état de choc comme à l'époque. Mais nous faisons face à une situation qui nécessite de rassembler toutes les énergies. Parce que nous sommes conscients que rien n'est acquis.
Les fruits de la colère
Avec l'énergie de la colère autour de l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse, beaucoup de choses se sont passées : l'initiative dite “de mise en œuvre” a été balayée, No Billag a été désarmorcé, le “oui” à Schengen et les “non” clairs à l'initiative dite “pour l'autodétermination” et à l'initiative de résiliation ont permis de rejeter l'isolationnisme et de renforcer les forces pro-européennes, la naturalisation facilitée a été acceptée, le mariage pour toutes et tous également. Pas seulement grâce à Opération Libero, bien sûr, mais aussi avec elle. Le vent a tourné. Ce sont les nombreuses voix et forces engagées de la société civile et de la politique qui se sont unies.
Les combats à venir
Aujourd'hui, la droite populiste est de nouveau en plein essor en Europe et, avec elle, l'UDC. Elle tente de faire passer les idéologies extrémistes et xénophobes au rang de courant dominant. Ses récits sont repris. Ses revendications sont relancées. De nouvelles initiatives relancent d'anciennes idées extrémistes. Avec Ecopop 2.0 (la soi-disant "initiative sur la durabilité"), l'immigration est à nouveau désignée comme bouc émissaire. Avec No Billag 2.0 (dite "initiative pour une réduction de moitié"), la diversité des médias et donc la démocratie sont à nouveau directement attaquées. Avec l'initiative Reduit (dite "initiative de neutralité"), la Suisse doit fermer complètement les yeux. Et avec l'initiative sur la protection des frontières récemment annoncée, Schengen est attaqué, encore une fois. De plus, un nouveau traité avec notre principal partenaire est érigé en fin de la Suisse.
Les forces de l’ouverture rassemblées
2024 n'est pas 2014, aucune initiative extrémiste ne vient d'être acceptée. Et les prochaines initiatives réchauffées auront elles aussi du mal à passer dans les urnes. Car nous les combattrons ensemble. Les forces progressistes ne sont pas en état de choc comme à l'époque. Mais nous faisons face à une situation qui nécessite de rassembler toutes les énergies. Parce que nous sommes conscients que rien n'est acquis.
C'est une période où les forces progressistes doivent à nouveau s'unir pour repousser ce qui menace nos valeurs et nos acquis. Et où nous devons continuer à travailler à la réalisation de la Suisse.
Opération Libero le fait avec son initiative pour la démocratie, visant à assouplir les conditions d’accès à la nationalité. Avec l'Initiative Europe, pour sortir de l'impasse les relations avec notre principale partenaire. Avec notre engagement pour la diversité des projets de vie et pour une politique migratoire libérale. Et là où nous estimons que notre démocratie moderne, ses institutions et nos libertés acquises sont menacées.
Les gens
Le 9 février 2014 a changé la Suisse. Mais pas comme l'UDC l'espérait. Au lieu de cela, les forces progressistes se sont ressaisies et ont tenu tête avec succès. Il est temps de le faire à nouveau. Comme en 2014, il faut aujourd'hui des gens qui se rassemblent, qui s'engagent, qui défendent les libertés acquises, qui font avancer la Suisse progressiste - et qui atteignent de nouvelles personnes pour notre vision. Nous sommes prêts. Vous aussi ?