L'assemblée générale d'Opération Libero donne son feu vert à une initiative sur l'Europe
Communiqué de presse
L'assemblée générale d'Opération Libero donne son feu vert à une initiative sur l'Europe
Communiqué de presse
Les membres d'Opération Libero ont donné leur feu vert à une initiative sur l'Europe. L'assemblée générale ordinaire a adopté aujourd'hui, à Lucerne, une résolution en ce sens à l'unanimité. Opération Libero souhaite ainsi, dans le cadre d’une alliance avec d’autres organisations, faire ce que les acteurs politiques traditionnels ne sont plus en mesure de faire : sortir la politique européenne de la Suisse de l’impasse.
Lors de l'assemblée générale d'aujourd'hui à Lucerne, les membres d'Opération Libero ont chargé le comité directeur et l'équipe de campagne Europe de l'élaboration finale d'une initiative sur l'Europe. En octobre dernier, le mouvement avait déjà communiqué son intention de lancer cette initiative en collaboration avec les Vert·e·s et d'autres partenaires.
"Notre politique européenne est si profondément dans l'impasse que nous avons aujourd’hui besoin d’une politique d'opposition constructive, qui donne au Conseil fédéral un mandat contraignant dans ce domaine", a déclaré la coprésidente d’Opération Libero Sanija Ameti. L'initiative sur l’Europe doit forcer ce débat, que le Conseil fédéral et les forces politiques établies de notre pays repoussent toujours plus loin.
Après l'attaque de Poutine : un article sur notre ancrage européen dans la Constitution
Le nouveau contexte géopolitique du continent souligne l’importance pour la Suisse d’une initiative pour l’Europe. La guerre d'agression de Poutine constitue un tournant. Dans un monde où l'on tente d'écraser l'idée européenne à coups de bombes, la Suisse doit décider où elle veut aller. "Avec l'initiative sur l’Europe, nous voulons inscrire dans la Constitution notre attachement au projet européen de paix et de liberté", a déclaré Marine Marty, coresponsable de la campagne Europe.
L'initiative sur l’Europe doit définir les objectifs fondamentaux de la politique européenne de la Suisse, empêcher l'érosion de la voie bilatérale et obliger le Conseil fédéral à retrouver sa capacité d'action en matière de politique européenne. La Suisse doit ainsi pouvoir mettre à jour ses anciens accords avec l'UE et en conclure de nouveaux. Pour cela, nous avons besoin d’une solution institutionnelle, qui garantisse à la Suisse la possibilité de participer à l'élaboration des normes qui la concerne et qui clarifie les mécanismes de règlement des différends. L'initiative sur l’Europe laisse au Conseil fédéral la marge de manœuvre nécessaire à la réalisation de ces objectifs.
La politique européenne de la Suisse : le sujet tabou
Sans un tel mandat et la pression de la société civile, le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux ne seront guère en mesure d'atteindre les objectifs minimaux requis en matière de politique européenne. La peur de perdre une partie de son électorat ou d’afficher ses divisions internes a contribué à faire de la politique européenne le sujet tabou par excellence. Pour cette raison, les problèmes des relations entre la Suisse et l’Europe se trouvent aujourd’hui à Berne bien plus qu’à Bruxelles.
Un tabou mis en lumière lors de l’assemblée générale d’Opération Libero par un éléphant grandeur nature déployé à Lucerne. “La politique européenne est en effet devenue en Suisse un vrai Elephant in the room. On ne peut pas la manquer, elle est plus que visible, et pourtant personne n’ose s’y frotter” a déclaré Marine Marty.
Nous mettons la main à la pâte : la procrastination ne fait pas disparaître les problèmes
Ce n'est aujourd’hui rien de moins que la capacité d'action de la Suisse qui est en jeu. Car l’inaction n’a jamais résolu aucun problème. Raison pour laquelle Opération Libero, en collaboration avec une alliance pour l'Europe, prend ses responsabilités et se saisit de ce dossier. "Une initiative populaire demande un débat d’une ampleur dont nous avons aujourd’hui besoin pour sortir de l’impasse en matière de politique européenne” déclare Sanija Ameti. Le texte de l’initiative, déjà bien avancé, sera présenté prochainement.