Rapport annuel 2021
Mot de bienvenue de la coprésidence
Notre engagement pour une société libérale
Chères liberas et chers liberos,
En ces jours sombres, il est pour nous plus important que jamais de nous engager pour la démocratie libérale, pour une société ouverte et progressiste, libérale et juste, et pour le projet européen de paix et de libertés. La guerre d’agression menée de sang-froid par Poutine en Ukraine montre que ces acquis ne vont pas de soi et qu’ils doivent être défendus chaque jour à nouveau.
L’année dernière aussi, nous avons défendu ensemble les acquis de la démocratie libérale. Après une campagne de plusieurs années contre l’interdiction de la burqa, il s’en est fallu de peu pour que nous ne puissions empêcher la défiguration de notre constitution libérale. Nous nous sommes également opposé·es à la loi autoritaire et tentaculaire sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT). Malheureusement, nous n’avons pas réussi à convaincre le peuple de bloquer l’accès à notre ordre juridique à cette loi insidieuse. Mais la lutte pour nos droits fondamentaux se poursuit. Notre troisième grande campagne de l’année dernière - ou plutôt des sept dernières années - pour le mariage pour toutes et tous n’en a été que plus joyeuse. Nous avons célébré cette conquête attendue depuis longtemps (à amour égal, droits égaux !) par une grande fête.
Enfin, l’année dernière a également été placée sous le signe de ce qui est peut-être le combat le plus important de notre mouvement, en quelque sorte sa raison d’être : l’Europe. Nous avons tenté en vain d’éviter la fin de l’accord-cadre. Sans plan B, le Conseil fédéral l’a jeté aux orties. Depuis, nos relations avec l’Europe ne cessent de s’éroder et aucune solution n’est en vue. C’est pourquoi nous avons annoncé, en automne, que nous lancerons une initiative européenne. Vous en apprendrez davantage à ce sujet lors de notre AG !
Mais ce n’est pas seulement notre rapport à l’Europe que nous voulons faire bouger en 2022. Nous voulons également faire bouger la Suisse dans le domaine de la citoyenneté. Après la création réussie d’un groupe thématique dédié au sein d’Opération Libero et le lancement d’une pétition en faveur de la naturalisation facilitée de la deuxième génération, nous voulons bientôt lancer une initiative populaire pour un droit de la citoyenneté moderne, au sein d’une large alliance de la société civile. En matière d’égalité, après le mariage pour toutes et tous, la révision du droit pénal en matière sexuelle (seul un oui est un oui !) et l’imposition individuelle sont au centre de nos préoccupations. Et nous sommes également dans les starting-blocks dans le domaine de la numérisation, où se jouent les prochains grands enjeux en matière de droits fondamentaux. Parallèlement, nous continuerons à donner l’exemple d’une transparence totale : nous sommes et restons l’organisation politique la plus transparente du pays.
Nous avons également pu célébrer des étapes importantes en matière de stratégie et de développement de l’organisation. Outre des groupes thématiques et équipes régionales (en partie nouvelles) très motivées, nous avons également pu élargir considérablement notre base de membres - nous sommes plus nombreux que jamais ! Cela nous donne la sécurité financière et structurelle nécessaire pour nous concentrer pleinement sur nos préoccupations les plus urgentes et pour continuer à mener des campagnes percutantes à l'avenir.
Tout cela aurait été impensable sans vous. Nous tenons à vous remercier toutes et tous chaleureusement pour votre incroyable engagement dans notre mouvement. Nous nous réjouissons de l’année à venir et de continuer à faire bouger la Suisse, avec vous !
Salutations roses
Sanija et Stefan
Faits & Chiffres 2021 : Ensemble, nous avons faits bouger la Suisse !
Campagnes
Le grand huit des campagnes : résister, dénoncer, et gagner !
Nous nous sommes battu·es, nous avons résisté, et nous avons gagné. En début d'année, nous avons failli faire capoter l'interdiction de la burqa. Au printemps, nous avons tout fait pour empêcher les MPT d’entrer dans notre ordre juridique. Et en septembre, happy end : après de (trop) nombreuses années d’attente, l’acceptation du mariage pour toutes et tous a fait triompher l’amour !
L’interdiction de la burqa
S’opposer à une politique des symboles attentatoire aux droits fondamentaux
L'interdiction de la burqa va à l’encontre d’une constitution libérale, de l'autodétermination des femmes et d’une société plurielle. Nous avons lutté contre cette attaque faite à nos acquis féministes, libéraux, et constitutionnels et avons perdu de justesse. Le résultat serré montre cependant que l’adhésion de la population aux initiatives populistes est en perte de vitesse.
L'interdiction de la burqa, avec ses atteintes aux droits fondamentaux inscrits comme une tache dans la constitution, n'est pas compatible avec une société ouverte et libérale au sein de laquelle chacune et chacun doit pouvoir choisir la façon dont elle ou il veut s'habiller. Au fond, derrière cette initiative se cachait une nouvelle attaque contre la minorité musulmane en Suisse. En 2021, il s'agissait de s'y opposer fermement.
Nous avons lancé notre campagne sur la Place fédérale à Berne avec des figures en carton grandeur nature, représentations de notre diversité sociale. Nous voulions rappeler que l'interdiction de se dissimuler le visage ne toucherait pas seulement les femmes voilées : Voulons-nous vraiment que la police nous dise à l'avenir, lorsqu’il ne fera pas assez froid, que nous avons interdiction de mettre un foulard sur le visage ?
Nous nous sommes engagé·es contre la culture de l'interdiction : nous avons distribué des flyers, coordonné l'appel "La société civile s’oppose à l’interdiction de la burqa", et placé des encarts pleine page. Nous avons soutenu un comité de femmes issues de toute la société, nous avons publié des articles de blog et des fact-checks, nous avons été présent·es dans les médias et actif·ves sur les médias sociaux et nous avons organisé de nombreux événements.
Les Suisse·sses ont néanmoins inscrit l’interdiction de la burqa dans notre constitution. Les forces xénophobes ont réussi à instrumentaliser des arguments fallacieux comme l'égalité des genres et la sécurité pour nier des droits fondamentaux à une minorité de notre pays. Malgré cette défaite, la Suisse est différente de celle de 2009, lorsque l'interdiction des minarets a été acceptée. La preuve en est que, grâce à un large engagement de la société civile et sans grand soutien des partis, nous avons pu faire baisser le taux d'approbation de l'interdiction de la burqa à 51,2%.
Cette campagne a révélé une tendance dangereuse. Notre position, selon laquelle on peut être à la fois contre la burqa et contre son interdiction, qu’on peut - et même qu’on doit - défendre les libertés de ses pires ennemis a été systématiquement présentée par les partisans de l'interdiction comme une soumission à l’islam radical. Le but de cette manœuvre était de rendre impossible toute divergence d'opinion légitime.
Quiconque pense qu'après l'interdiction des minarets, ils s’arrêteront à l'interdiction de la burqa, se trompe. Ceux qui vivent politiquement en semant la discorde ont toujours besoin d’inciter à la haine contre des minorités. Nous sommes prêt·es à repousser de nouvelles attaques contre notre constitution et contre notre société libérale.
Les MPT, la loi error-isme
Un combat (perdu) contre un dangereux changement de paradigme
Lors la campagne contre la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme, nous avons lutté en tant que David contre un Goliath dopé aux fausses informations. Une campagne durant laquelle nous avons certes pu contribuer à un changement d’opinion, mais pas pu empêcher une petite bête fort dangereuse de s’installer dans notre ordre juridique. Cette petite bête, nous devons maintenant la tenir en laisse.
La loi MPT est l'abréviation de "loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme". Le Conseil fédéral et le Parlement avaient bâclé, triché et exagéré sans retenue en élaborant cette loi, mettant ainsi en jeu plusieurs acquis de l'État de droit : la présomption d'innocence, la séparation des pouvoirs et certains droits fondamentaux. Nous avons dû nous battre contre ce projet potentiellement dangereux.
La campagne de votation a été un exemple d'échec de notre démocratie directe : rarement autant de fausses informations avaient été diffusées par le Conseil fédéral lui-même. Nos adversaires ont refusé le débat politique avec une vigueur inhabituelle, et le niveau de formation de l'opinion le jour de la votation n’avait rarement été aussi bas.
Même si nous n'avons pas réussi à remporter la votation, nous avons réussi à provoquer un fort changement d'opinion au cours des dernières semaines de campagne. L'approbation du projet a diminué, passant de 67 % lors du premier sondage de la SSR à 56,6 % au final.
Parmi nos actions, nos flyers ont été très appréciés et 100’000 exemplaires ont été envoyés et distribués. L'outil "Gefährder-Tool" a rendu le problème des MPT plus concret, et des milliers de personnes l'ont utilisé. Lors de la grève du climat, nous étions présent·es avec des doigts surdimensionnés et avons attiré l'attention sur le danger potentiel que représentaient les MPT pour les grévistes du climat. Nous avons également lancé le “comité des fiches 2.0” avec les personnes impliquées de l'époque et avons fait paraître une annonce "allumettes" dans le 20 Minutes. La campagne a trouvé un fort écho sur les médias sociaux, notamment grâce à un matériel vidéo bien préparé.
Malgré cet échec, la Suisse ne deviendra pas un Etat policier du jour au lendemain. Mais avec les MPT, nous en sommes réduit·es à avoir confiance en nos autorités policières pour qu’elles n'abusent pas de l'énorme pouvoir qui leur a été accordé. La petite mais dangereuse bête est entrée dans notre ordre juridique. C’est une sombre décision pour l'Etat de droit. Son adoption entraîne un changement de paradigme flagrant : de la présomption d'innocence à la présomption de dangerosité, de la séparation des pouvoirs à la concentration des pouvoirs, du contrôle des autorités par l'Etat de droit à la confiance aveugle, de la police comme autorité d'enquête à la police comme diseuse de bonne aventure.
La bête risque de grandir et de prospérer. Nous nous sommes associé·es à d'autres organisations pour pouvoir la tenir en laisse. En octobre 2021 avec Amnesty et d'autres ONG, nous avons mis en garde contre des atteintes encore plus importantes aux droits humains dans une réponse à la procédure de consultation. Nous restons vigilant·es.
Le mariage pour toutes et tous
À amour égal, droits égaux
Nous nous sommes battu·es depuis 2015 pour le mariage pour toutes et tous. Après une très longue attente, nous avons enfin pu jubiler le 26 septembre : “À amour égal, droits égaux" ! L'amour a triomphé. Le mariage pour toutes et tous est une victoire d'étape vers l'égalité de tous les projets de vie.
La Suisse était prête depuis longtemps. Cela s'est vu dès que les opposant·es au mariage pour toutes et tous ont déposé leur référendum en avril. Nous nous y sommes opposé·es : environ 100'000 personnes - dont plus de 55'000 en trois jours - ont signé notre pétition. 10'000 supporters ont annoncé la couleur et ont acheté nos Equality Socks (because inequality sucks !). Les recettes de ces ventes ont financé en grande partie nos activités de campagne.
Nous avons officiellement lancé la campagne de votation en août devant l’office d'état civil de Zurich : un couple de femmes, un couple d'hommes et un couple de sexes opposés ont traversé ensemble la haie d'honneur des marié·es et ont célébré l'amour. Chaque personne - quel que soit son sexe ou son orientation sexuelle - doit avoir les mêmes droits et devoirs. L'inégalité de traitement de certains couples par l'État est incompatible avec les principes libéraux de liberté individuelle et d'autodétermination.
Nous n'avons pas répondu aux provocations de l’opposition, qui a tenté de remettre en question le bien de l'enfant et a polémiqué avec des affiches douteuses. Au contraire, nous avons fait le portrait de différents couples d'amoureux·ses, mis en scène par le photographe Claude Gasser. Avec des actions ciblées, nous avons mobilisé l’électorat pour qu'il vote : Nous avons distribué des flyers pour l'amour (et même en compagnie de militant·es UDC à nos côtés !), produit une vidéo de félicitations émouvante et distribué des sous-choppes - "Mon amour = ma bière" - et des autocollants lors des Prides de Zurich et de Genève ainsi que dans les bars et les clubs de toute la Suisse.
L'un des points forts de la campagne a été la "plus longue haie d’honneur de Suisse" sur l'Helvetiaplatz à Zurich : près de 500 personnes ont encouragé les couples d'amoureux·ses lors de leur passage à travers la foule. Une semaine avant la votation, l'action de la haie était considérée comme un appel au réveil contre une faible participation. Ensuite, le groupe de musique Hecht nous a gratifié·es d'un stand de mariage.
Le dimanche de la votation, notre cœur géant a littéralement fait le tour du monde : les médias du monde entier ont montré notre photo. Nous avons trinqué ensemble à Berne avec une bière de Lucerne pour toutes et tous à la revendication fondamentale atteinte par Opération Libero.
L'acceptation claire du mariage pour toutes et tous à 64,1% est un pas important vers l'égalité des droits en Suisse. Mais nous sommes encore loin du but. Aujourd’hui encore, les contraintes structurelles et la discrimination, ainsi que les conceptions dominantes des rôles, de la famille ou de la sexualité, jouent encore un rôle dans la manière dont nous façonnons notre vie et dont nous pouvons nous développer librement. Nous nous engageons en faveur de l'imposition individuelle et d'un droit pénal moderne en matière sexuelle.
Thèmes
Nous faisons la différence
Pour avoir le plus grand impact possible, nous engageons nos forces là où nous pouvons faire la différence. Pour notre stratégie 2023, nous avons défini des priorités thématiques : Europe, numérisation, citoyenneté et la transparence du financement de la vie politique. Nous voulons avoir une influence sur le débat public, y amener nos propres thèmes et nos propositions. Par ailleurs, nous voulons également défendre des positions claires dans les domaines des migrations et de l'égalité. En clair, nous voulons faire bouger la Suisse.
Sur chacun de ces thèmes, un mouvement de la société civile comme le nôtre est nécessaire car la politique institutionnelle ne dispose pas toujours des ressources nécessaires pour porter le changement, quand elle ne préfère pas tout simplement regarder ailleurs. Afin de nous concentrer sur nos priorités, nous avons mis en place et développé l'année dernière des groupes thématiques qui constituent aujourd'hui un élément central de notre organisation.
Europe
À nous d’empoigner le dossier
Une ambiance glaciale régnait dans les premiers mois de 2021. Nous l’avions pressenti : l’interruption des négociations sur l'accord-cadre ne saperait pas seulement notre relation avec l'Europe, mais aussi notre vie démocratique. Dans une pétition et un communiqué de presse, nous exigions : Votons sur l'accord-cadre !
Cependant, le Conseil fédéral n'a pas voulu l’entendre de cette oreille. Il n’a pas trouvé l’ambition nécessaire pour soumettre au Parlement et au peuple un accord négocié depuis des années dans l'intérêt de la Suisse. Le 26 mai, la mauvaise nouvelle est tombée : après près de dix ans, le gouvernement a interrompu les négociations sur l'accord-cadre. Sans aucun plan B. Pour nous, il est clair qu'après cette rupture, il n'y a qu'une seule façon de déclencher le débat de fond sur l'Europe dont nous avons un besoin urgent : une initiative populaire.
La question de notre relation avec l'Europe est bien trop importante et bien trop urgente pour l’abandonner aux guéguerres partisanes et à un Conseil fédéral déboussolé. La Suisse a besoin d'un débat large, sérieux, intense et surtout honnête sur notre place en Europe. Un tel débat ne va pas de soi. Surtout lorsque les partis gouvernementaux ont un fort intérêt à ne pas le mener. Heureusement, en Suisse, il est possible de se saisir des dossiers en dehors des logiques partisanes.
Nous sommes à la recherche d'alliés, préparons la campagne et rédigeons le texte de l'initiative : celui-ci doit fixer un objectif pour le Conseil fédéral, qui est le principal responsable de la politique européenne, tout en lui laissant le choix des moyens.
Nous avons déjà réussi à convaincre les Vert·e·s suisses de rallier notre projet. Nous menons des discussions avec tous les acteurs politiques concernés dans le but de mettre sur pied une alliance solide. Le travail est laborieux. Beaucoup préfèrent continuer à temporiser plutôt que de s'attaquer enfin au plus grand problème structurel de la Suisse, à savoir nos relations avec l'Europe. Mais nous ne nous laisserons pas faire si facilement !
Equipe Europe
Citoyenneté
L’égalité des droits plutôt que des privilèges basés sur les origines
Les partis politiques représentent leur électorat, mais qui représente celles et ceux qui n’ont pas le droit de s’exprimer ? La Suisse exclut actuellement environ un quart de la population résidente permanente du processus de décision politique et de l’égalité des droits politiques. C’est inacceptable, tant en comparaison internationale que par rapport à notre prétention à incarner une démocratie modèle. Pour changer cet état de fait, nous avons créé l’année dernière le groupe thématique Citoyenneté.
Un premier « kickoff », un premier « bootcamp », une équipe qui s’est formée et qui s’est lancée dans les premiers projets – l’année dernière a été marquée par les débuts. En juillet, lors de l’événement de lancement, nous avons cogité ensemble et réfléchi aux cadrages qui nous permettraient de changer le paradigme du discours suisse : s’éloigner des privilèges basés sur les origines et aller vers une citoyenneté qui serait un droit pour toutes celles et ceux qui vivent ici.
Au Parlement, un vent violent souffle sur nos revendications. Des interventions en faveur de l’introduction du ius soli - le droit du sol – n’ont eu aucune chance. Nous nous voyons confortés dans l’idée que le changement dans ce domaine n’est pas initié en premier lieu par le Parlement : c’est à nous, en tant que membres de la société civile, de faire évoluer la situation. En revanche, le fait que le Conseil des Etats ait accepté de transmettre à la commission une motion de Lisa Mazzone sur la naturalisation facilitée de la deuxième génération a constitué une petite lueur d’espoir.
Pour faire pression, nous nous sommes engagé·es dans la préparation d’une pétition pour la naturalisation facilitée de la deuxième génération. Nous ne devrions en effet pas mettre d’obstacles inutiles sur le chemin du passeport suisse aux personnes qui ont grandi ici. Elles sont suisses. Point final. Lors d'une journée de tournage intensive, nous avons mis en scène une soirée fondue. Le message : tout comme pour la fondue où tous mangent dans le même caquelon, en démocratie il est insoutenable d’en exclure un quart.
Chers membres du Conseil des États ! Les personnes qui ont grandi ici sont suisses. Point final. Nous demandons la naturalisation facilitée pour la deuxième génération. Signez maintenant la pétition :
— Operation Libero (@operationlibero) February 16, 2022
🇨🇭https://t.co/pfarr5S1sn#Citoyenneté #Suisses #Pétition pic.twitter.com/HTPzvdMKO8
En janvier de cette année, nous avons lancé cette pétition pour la naturalisation facilitée de la deuxième génération. Nous prévoyons également de lancer, dans le courant de 2022, une initiative populaire pour une citoyenneté moderne dans le cadre d’une large alliance de la société civile. Stay tuned !
Equipe citoyenneté
Numérisation
Optimistes en matière de technologie, mais pas naïfs pour autant
La transformation numérique touche aujourd'hui tous les domaines de nos vies. Elle représente une opportunité mais aussi un défi pour les démocraties libérales, en particulier pour les libertés individuelles. Nous voulons profiter de ses opportunités tout en protégeant par des institutions flexibles les valeurs fondamentales de notre société ainsi que la dignité et l'autonomie des individus.
Actuellement, le débat en Suisse sur la politique numérique va dans la mauvaise direction, ou même n’avance pas du tout. Compte tenu du caractère multi-sectoriel de la numérisation, nous nous sommes adaptés l'année dernière afin que ses aspects soient pris en compte dans toutes nos campagnes et activités. Nous y sommes parvenus, par exemple, avec le « gefährder Tool » de la campagne contre les MPT. Nous avons profité de la votation sur l'E-ID pour démontrer que le modus operandi suisse n'est - pour l'instant - pas adapté à l'ère numérique.
Cette année, nous voulons rendre le thème de la numérisation encore plus visible, faire le lien avec les projets européens dans ce domaine, nous prononcer sur la reconnaissance faciale automatisée et accompagner par exemple la révision de la loi sur les services de renseignement.
Equipe numérisation
Transparence
Appliquer l’indispensable : la transparence comme remède pour la démocratie
En 2022, les nouvelles règles sur la publication du financement des partis politiques, des campagnes électorales et des votations entreront en vigueur. C'est le résultat de l’entrée en vigueur du contre-projet à l'initiative sur la transparence, qui a été retirée. Nous avons accompagné le processus. Nous saluons vivement que des mesures soient prises afin d’accroître la transparence du financement de la politique, donnant ainsi l'exemple de ce qui est indispensable : une transparence totale dans le financement de la politique. Nous sommes de notre côté parfaitement préparé·es aux changements qu'entraîneront les nouvelles dispositions à l'automne 2022.
Nous continuerons à nous engager pour davantage de transparence, et nous resterons l'organisation politique la plus transparente du pays :
● Début 2021, nous avons refusé deux dons importants de 100 000 francs qui n’étaient pas en conformité avec nos exigences de transparence.
● Depuis fin 2021, nous publions en permanence sur notre site internet les recettes et les dépenses liées aux campagnes, au franc près.
● Les recettes et les dépenses du secrétariat sont actualisées tous les trimestres et publiées globalement dans le rapport annuel (voir plus loin).
Nous continuons à travailler à l'amélioration de la publication de nos chiffres et à la mise à jour de nos directives de transparence. Par ailleurs, notre groupe thématique transparence est toujours à la recherche d'un·e coordinateur·trice : engagez-vous dès maintenant !
Isa Gerber, Laura Zimmermann et Fabio Wettstein
Droit pénal en matière sexuelle
Pour un droit pénal moderne en matière sexuelle
Le droit pénal suisse en matière sexuelle est en cours de révision. Nous nous en réjouissons, car la protection de l'autodétermination sexuelle est essentielle dans un État de droit moderne et libéral. Mais le premier avant-projet prévoyait de laisser les choses en l'état. En réaction, nous avons créé un groupe thématique "Droit pénal en matière sexuelle".
Plus de 50 personnes intéressées ont répondu à notre appel. Et c'est ainsi que nous avons réuni nos idées et rédigé ensemble la prise de position d’Opération Libero lors de la phase de consultation. Nous devons en effet profiter de cette révision pour mettre en place un droit pénal moderne en matière sexuelle. Nous sommes d'avis que l'absence du principe de consentement en matière d’infractions d’ordre sexuel va à l'encontre d'une conception libérale de l'autodétermination sexuelle, de la liberté personnelle et de la dignité humaine. Ainsi, nous demandons un changement de paradigme vers la solution "seul un oui est un oui".
Nos articles de blog et nos publications sur les médias sociaux ont été très appréciés. Ils sensibilisent à la thématique de l'autodétermination sexuelle et brisent les mythes. Des invitations ont montré que notre travail est pris en compte : notre équipe a pu tenir un discours lors de la journée d'action bernoise sur le thème du droit en matière sexuelle et présenter sa position lors d'une discussion à Zurich.
En 2022, les jalons seront posés pour la révision du droit pénal en matière sexuelle. Nous voulons tout mettre en œuvre pour que la solution "seul un oui est un oui" s'impose. Notre équipe s'est déjà lancée dans la planification de la campagne.
Equipe Droit pénal en matière sexuelle
Communauté
Notre promesse de mouvement
La force et la puissance d'Opération Libero ne dépendent que de la force de sa communauté. L'année dernière, en tant qu'organisation, nous nous sommes efforcé·es de travailler de manière professionnelle et efficace, de tenir les promesses de notre mouvement avec une communauté de membres et de sympathisant·es aussi active que possible et d'utiliser au mieux leurs compétences pour atteindre nos objectifs. Nous avons créé le Conseil des membres d'Opération Libero, afin que leurs préoccupations et intérêts soient encore mieux représentés.
Le fait que nous n'ayons jamais eu autant de membres qu’aujourd’hui confirme que nous sommes sur la bonne voie. Nous disons un grand merci à toutes les personnes qui s'engagent pour les objectifs d'Opération Libero au sein du Comité directeur, des équipes régionales de Berne, de la Suisse du Nord-Ouest, de la Suisse orientale, de la Suisse romande, de la Suisse centrale et de Zurich, au secrétariat ainsi que dans les groupes thématiques présentés précédemment. Vous faites de nous ce que nous sommes : un mouvement. Vous êtes formidables !
Conseil des membres
Conseiller, accompagner, renforcer
Lors de la dernière assemblée générale, le Conseil des membres a été créé. Il se constitue lui-même et se compose de représentant·es des équipes régionales et des groupes thématiques. Nous représentons les membres d'Opération Libero et défendons leurs intérêts. Nous sommes aussi un lien entre eux et le Comité directeur, mais avant tout un organe consultatif.
Nous accompagnons et soutenons le développement d'Opération Libero et générons des idées pour renforcer et développer l'organisation. Le Conseil des membres est le terrain idéal pour la constitution de nouvelles équipes. Le plus souvent, des représentant·es du secrétariat ou du Comité directeur y participent en tant qu'invité·es et proposent des sujets de discussion. Le Conseil discute sur de possibles prises de position ou sujets de campagnes et apporte des points de vue complémentaires lors des prises de décision du Comité directeur.
Codirection du Conseil des membres
Comité national
Avec de nouvelles forces
Après la dernière AG, le Comité directeur s’est doté de nombreuses nouvelles forces et, avec le passage de relais de Laura à Sanija, d'une coprésidence renouvelée. Outre le travail de campagne quotidien, le comité s'est concentré sur la poursuite de la mise en œuvre de notre stratégie et du développement de l'organisation.
Avec la directrice Isa, nous avons réfléchi à un modèle de financement durable et à sa mise en œuvre. Ce modèle a été adopté en fin d’année, ce qui est très réjouissant. Nous avons aussi accueilli davantage de membres et, dans le cadre de Génération Libero, pu compter sur le soutien de donateur·trices de longue date. En outre, nous avions pour but de poursuivre la mise en place des groupes thématiques, ce que nous avons réussi à faire grâce à des bénévoles très motivé·es.
Le comité directeur national
Regio-Team Bern
Frischer Elan!
Von Online-Panels zu Frauenrechtsspaziergang – letztes Jahr war von allem etwas dabei. Wir haben uns online oder vor Ort fleissig getroffen, uns zu vielfältigen Themen ausgetauscht und waren auf der Strasse aktiv. Zudem durften wir gleich drei neue Vorstandsmitglieder in die Runde aufnehmen!
Unsere Highlights:
- Auch im letzten Jahr führten wir eine breite Palette an Veranstaltungen durch. In der ersten Jahreshälfte fanden diese monatlich online statt. Es gab Podiumsdiskussionen und Präsentationen zu einem breiten thematischen Spektrum, vom Burkaverbot zu globaler Nachhaltigkeit, vom PMT zu Europa und China.
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In der zweiten Jahreshälfte fanden Veranstaltungen wieder physisch statt. Neben Flyeranlässen gegen das PMT und für die Ehe für alle gab es beispielsweise einen Rundgang zur Geschichte der Berner Frauenbewegung. Wir stiessen mit unseren Freiwilligen an und informierten uns über die Unabhängigkeit der Justiz. Das Jahr endete traditionsgemäss mit der GV, bei der wir drei sehr motivierte Neuzugänge im Vorstand begrüssen durften und uns von verdienten Veteranen verabschiedeten.
Vorstand Regio-Team Bern
Regio-Team Nordwestschweiz
Gemeinsam Grenzen überschreiten!
Ein Jahr mit der Ehe für alle, gegen Ausgrenzung und Überwachung, mit Raclette mit allen, Sprache auch mit Andersdenkenden und einem inklusiven Regio-Team aus unseren Liberas und Liberos. Zu den Abstimmungen Ehe für alle und PMT haben wir zum Bootcamp eingeladen und geflyert. Bei der Ehe für alle galt es dann auch einen Erfolg zusammen zu feiern! Der Vorstand der Region hat sich neu formiert und begonnen, den Strategieprozess der Gesamtorganisation in die Region zu übertragen.
Unsere Highlights:
- In der Nordwestschweiz möchten wir uns der Sprache widmen und unsere Mitglieder befähigen. Wie können wir in politischen Diskussionen bestechend argumentieren, das Gegenüber zum Nachdenken bringen und sogar überzeugen? Unser Libero Jérôme Racine hat für uns den Workshop “Mit Andersdenkenden wirkungsvoll reden” geplant und uns online durch drei spannende Abende geführt. Wir haben alle Lust bekommen auf mehr und planen eine Wiederholung im Mai 2022.
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Das OL-Jahr haben wir mit einem Film- und Raclette-Abend beendet, endlich wieder in der persönlichen Begegnung. “Democracy - Im Rausch der Daten” von David Bernet ist ein preisgekrönter Dokumentarfilm, eine fesselnde Geschichte über die Entstehung der Europäischen Datenschutzrichtlinie. Gleichzeitig liefert er einen spannenden Einblick in den Gesetzgebungsprozess der Europäischen Union. Heiss wurde uns dann nicht nur beim Raclette, sondern auch beim leidenschaftlichen Diskutieren über den Film und das Thema Europa. Danke an das Filmhaus für die Gastfreundschaft!
Vorstand Regio-Team Nordwestschweiz
Regio-Team Ostschweiz
Im Osten viel Neues!
Mit vollem Elan starteten wir in ein politisch brisantes Jahr, doch der persönliche Diskurs und die wichtige Überzeugungsarbeit konnten zunächst nur online stattfinden. Wir wagten uns an Veranstaltungen mit Neuland-Charakter, konnten Teilerfolge verbuchen, im Sommer dann auch wieder Flyeraktionen und politische Basisarbeit vor Ort veranstalten und konstatierten zum Schluss: Diskussionen funktionieren am Besten vor Ort.
Unsere Highlights:
- Zur Unterstützung der Kampagnen gegen das Verhüllungsverbot sowie gegen das PMT setzten wir auf virtuelle Podiumsdiskussionen. Mit professioneller Moderation und diszipliniert sowie zumeist fundiert argumentierenden Gästen durften wir mit diesen zwei Veranstaltungen einen Teil zum Achtungserfolg in den verloren gegangenen Abstimmungen beitragen. Dass dabei viele angefragte und verantwortliche Stände- und Nationalräte die Teilnahme an unseren auf verschiedenen Plattformen live übertragenen Diskussionen ablehnten, unterstrich, dass viele der Debatte ausweichen wollten sowie die Bedeutung der Arbeit der Operation Libero.
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Während der Bundesrat langfristig geregelte Beziehungen zu Europa im Mai in die Tonne warf, engagierte sich das Team Europa mit einem Workshop zur Wertefindung an der Basis in verschiedenen Regionen der Schweiz. Auch in der Ostschweiz diskutierten wir mit einem kleinen, engagierten Kreis Herausforderungen und Chancen in der Zusammenarbeit mit unseren europäischen Nachbar*innen. Spannende Diskussionen und komplett unterschiedliche Perspektiven sowie die Erkenntnis, dass es sich vor Ort eben doch am Besten diskutiert, prägten diesen sehr gelungenen Austausch und legten die Basis für weitere Schritte.
Vorstand Regio-Team Ostschweiz
Team Suisse romande
La mobilisation en ligne
Malgré le COVID qui n’a cessé de nous mettre les bâtons dans les roues, nous avons pu organiser plusieurs événements et actions de campagne en 2021 pour défendre nos valeurs pour une société ouverte et progressiste, libérale et juste.
Nos deux temps forts de l'année :
- En septembre, nous avons finalement pu dire “Oui, je le veux” au mariage pour toutes et tous. Avec le slogan “À amour égal, droits égaux” nous nous sommes engagé·es pour faire avancer l’égalité des droits. Nous avons organisé un café politique sur le sujet, nous avons distribué des flyers et des chaussettes arc-en-ciel sur les marchés de Suisse romande et nous avons participé à la Geneva Pride pour montrer notre soutien.
- En automne encore, nous avons organisé un bootcamp à Genève sur l’initiative sur l’Europe, une proposition pour débloquer nos relations avec l’UE. Stefan Schlegel, membre du comité directeur, a fait le voyage pour exposer les enjeux et surtout les solutions afin de relancer la politique européenne en Suisse. Nous avons besoin de relations stables et durables avec l’Europe pour façonner notre avenir et répondre aux grands défis de demain.
Le comité du team Suisse romande
Regio-Team Zentralschweiz
Gemeinsam wollen wir wachsen!
Ehrlich gesagt war letztes Jahr ein äusserst herausforderndes Jahr, weil wir die Durchführung von Events und der direkte Kontakt mit den Mitgliedern kaum möglich war. Umso mehr freuen wir uns darüber, mit einem gestärkten Team ins neue Vereinsjahr zu starten.
Unsere Highlights:
- Um auf die Absurdität und Gefährlichkeit des PMT-Gesetzes aufmerksam zu machen, haben wir mit einer Gruppe von äusserst motivierten Liberas und Liberos aus der Zentralschweiz auf der Strasse Passant*innen befragt und daraus einen einprägsamen Clip für Social Media produziert. Bottom-up-Movement in höchster Qualität!
- Die Kampagne von Operation Libero für die Ehe für alle hat sich gelohnt. Wir freuen uns, dass auch in der idyllischen Zentralschweiz ab dem 1. Juli 2022 jede*r jede*n heiraten kann! Jene Person halt, die man liebt. Um diese Gleichstellung zu erreichen, haben wir in der Zentralschweiz unter anderem ein Bootcamp organisiert und Flyer verteilt.
Wir freuen uns jederzeit über motivierte Liberas und Liberos, welche mit uns anpacken wollen. Melde dich bei uns!
Leitung Regio-Team Zentralschweiz
Regio-Team Zürich
An Podiumsdiskussionen herumgetüftelt
Nach viel Online durften wir uns auch wieder draussen im frischen Wind treffen, zusammen flyern, freuen und feiern. Diesen spürten wir aber auch so in unserem Regio-Team: ein fast neuer Vorstand mit vielen neuen Ideen. So organisieren wir neu viermal im Jahr eine Diskussionsrunde im Karl der Grosse – der Start war schon mal vielversprechend!
Unsere Highlights:
- 2021 bedeutete grossen Wandel für OL Zürich. Es hat sich ein mehrheitlich neuer Vorstand zusammengefunden, und wir konnten nach einem sehr virtuellen Jahr endlich wieder “wirkliche” Aktivitäten angehen. So haben wir für das PMT und die Ehe für alle geflyert, vor dem Stadthaus frenetisch gejubelt und auf dem Helvetiaplatz Spalier gestanden. Nach dem Sommer in Regenbogenfarben ging es dann weiter mit diversen anderen Themen wie Europa und dem Bürger*innenrecht.
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Wir haben uns auch strategisch etwas neu aufgestellt, um das Regio-Team Zürich stärker ins Gedächtnis unserer Community zu rufen. Unsere vierteljährliche Diskussionsreihe Libero Quarterly startete im November 2021 sehr erfolgreich mit dem Thema Europa. Libero Quarterly findet jedes Quartal in Kooperation mit “Karl der Grosse” in Zürich statt. Wir möchten mit unseren Diskussionspartner*innen aller politischer Couleur die wichtigsten Positionen von Libero besprechen und diese Themen auch in Zürich vermehrt unter die Menschen bringen.
Vorstand Regio-Team Zürich
Secrétariat
Le changement est une chance
Le secrétariat a commencé l'année 2021 motivé par le grand succès de la campagne de crowdfunding. Non seulement nous avions d'importantes campagnes à mener avec le combat contre l'interdiction de la burqa, la lutte contre les MPT et le mariage pour toutes et tous, mais nous savions aussi qu'en 2021, nous aurions à nous occuper d'importantes transformations au sein de notre organisation. Nous nous sommes donc attelé·es à ces tâches et nous avons élaboré au cours du deuxième semestre un nouveau modèle de financement qui permettra à Opération Libero d'affronter l'avenir en s’appuyant sur trois piliers : Adhésions de nouveaux membres, dons répétitifs et Génération Libero.
Des changements dans l'organisation mais aussi des changements dans notre équipe. En début d'année, nous avons accueilli Simon, notre nouveau responsable de la communication. Depuis "El Suizo Loco" est responsable de notre communication. Pendant la campagne "Mariage pour toutes et tous", nous avons reçu le soutien de Steve, qui fut responsable de la communication en Suisse romande dans le cadre d'un engagement à durée déterminée. Merci Steve d'avoir porté "À amour égal, droits égaux" de Bienne à Genève !
Flavia, notre stagiaire au grand cœur et à l'engagement sans faille a terminé son stage en janvier. Alex l’a remplacée en mai et assumé les fonctions de grand organisateur pour les campagnes MPT et Mariage pour tous. Ton "Mööörgeli" (et toi !) nous manque cruellement au secrétariat ; tu n'as hésité devant aucun obstacle pour faire décoller nos campagnes.
Ameen, notre roi des médias sociaux, avait lui aussi envie de voler ou de voyager ; il est parti faire le tour du monde après la campagne "Mariage pour toutes et tous". Pendant la période où il fut responsable des médias sociaux d’Opération Libero, il a réussi à presque doubler le nombre de nos abonné·es sur Instagram. Shibo, notre responsable Community et la colonne vertébrale de l’engagement de nos bénévoles a également quitté notre bureau en automne pour de nouvelles aventures : le club de jazz Moods t'a appelée et c'est là que tu es désormais en tant que directrice. Comme tu aimes la plongée, tu as veillé avec succès à ce que personne ne coule chez Libero.
Bettina, notre super stagiaire et spécialiste des “mèmes”, nous a rejoints en octobre en tant que jeune recrue . Enfin, Anna, le nouveau visage de nos publications sur les médias sociaux, a commencé en décembre.
Un grand merci à toutes et tous !
Résultats financiers et comptes annuels
L’ascension du phœnix: financés par le plus grand nombre plutôt que par quelques-un·es
Opération Libero est bien vivante. Après le succès du financement participatif de fin 2020, nous nous sommes attelé·es à l’élaboration de notre nouveau modèle de financement. Nous nous sommes alors posé les grandes questions : qui doit financer Opération Libero à l’avenir ? Comment notre mouvement doit-il être soutenu à l’avenir ? Et nous sommes tombé·es d’accord : pour rester indépendant et fort à l’avenir, nous voulons orienter notre modèle de financement vers le soutien financier du plus grand nombre plutôt que de dépendre de quelques personnes.
Même lorsque nous n’avons pas de recettes de campagne importantes, notre mouvement fonctionne à plein régime. C’est la seule façon de faire bouger la Suisse. Mais cela a un prix : que ce soit pour la préparation de l’initiative européenne ou pour nos groupes thématiques et équipes régionales, des coûts sont engendrés en permanence - les coûts structurels. Les salaires, l’infrastructure informatique, les dépenses de l’association : tout cela a un coût et ce n’est pas une surprise. Opération Libero ne peut fonctionner à plein régime que si nos frais fixes sont couverts.
C’est aussi simple que cela : pour se financer durablement, il faut assurer des recettes durables. Notre futur modèle de financement repose donc sur des recettes récurrentes et planifiables. Un principe de trois piliers (notre « holy trinity ») doit nous porter vers un avenir financé de manière durable :
- Davantage d’adhésions
- Des dons répétés réguliers
- Des revenus garantis grâce à Génération Libero
Génération Libero – le troisième pilier de notre modèle de financement – a été fondé l’an dernier pour consolider notre mouvement. Les donateur·trices qui en sont membres contribuent à raison de 1000 francs par an au minimum.
Le modèle de financement diversifié
Qu’est-ce qui change avec le futur modèle de financement ? Auparavant, nous étions principalement financés par les recettes des campagnes. Nous essayions de couvrir nos frais structurels avec 20 % des recettes de dons - les 80 % restants étaient affectés à nos campagnes. Mais vingt pour cent n’ont souvent pas suffi à couvrir tous nos frais - nos coûts restaient souvent non couverts.
Néanmoins, nous avons besoin d’une sécurité financière pour pouvoir agir là où le bât blesse. L’instabilité financière nous empêche de nous concentrer sur le travail politique. Nous voulons donc diversifier nos revenus. Les dons pour les campagnes continueront à être notre principale source de revenus dans un avenir proche, mais nous complétons et élargissons nos revenus par le biais des adhésions, des dons répétés et des parrainages.
Rétrospective financière de l’année
Nous avons clôturé l’année 2021 avec un résultat négatif de 166’390 francs. Alors qu’en 2021, et par rapport à 2020, une augmentation des recettes de dons a pu être réalisée par le biais de campagnes (dons affectés), les recettes de dons au secrétariat (dons non affectés) ont été plus faibles qu’en 2020. Cela n’est pas surprenant, d’autant moins que fin 2020, la grande campagne de financement participatif avait permis d’augmenter les recettes versées à l’organisation. Les fonds propres de l’organisation à fin décembre 2021 s’élèvent à 339’000 francs.
Remarques importantes :
- En 2021, nous avons généré plus de revenus que jamais grâce aux adhésions. Cela s’explique par le fait que nous avons poursuivi avec succès notre stratégie consistant à miser davantage sur les adhésions afin de pouvoir couvrir les frais structurels. En ce qui concerne le nombre d’adhésions, 2021 est notre meilleure année à ce jour.
- En 2021, le modèle de financement d’Opération Libero a été adapté : depuis août 2021, les frais de personnel occasionnés dans et pour les projets à but spécifique (campagnes, thèmes) sont intégrés dans les coûts des projets et indiqués au sein de ces derniers (transparence des coûts).
- En 2021, nous avons restructuré le domaine des résultats secondaires et présentons désormais les cotisations des membres et les contributions de Génération Libero de manière différenciée dans le compte d’exploitation. Recettes 2021 via les adhésions : 66’442 francs. Recettes 2021 via Génération Libero : 18’500 francs.
- Dans les produits hors exploitation, nous avons dissous des provisions pour impôts de 2016 à 2020, car les taxations avec l’administration fiscale ont pu être achevées en 2021.
- Dans le cadre de nos efforts de transparence et de professionnalisation, nous avons établi les comptes 2021 pour la première fois selon la norme SWISS GAP RPC 21.
Les comptes annuels 2021 complets selon SWISS GAP RPC 21 ont été révisés par la fiduciaire Treureva :
Les questions et remarques concernant les comptes annuels sont bienvenues par e-mail à : [email protected].
Mot de la fin
Aussi fort·e·s et puissant·e·s que notre communauté
L’année dernière, nous n’avons pas seulement combattu les attaques contre les acquis de la démocratie libérale et aidé l’amour à s’imposer, mais nous avons également défendu notre vision de manière proactive. Nous avons créé de nouveaux groupes thématiques, amené nos narratifs dans le débat politique et lancé nos propres revendications.
Cette année encore, nous avons des projets et nous voulons faire évoluer le paysage politique suisse. Ces préoccupations nous tiennent particulièrement à cœur : l’Europe, la citoyenneté, la numérisation, la transparence, l’égalité, avec la réforme du droit pénal en matière sexuelle et l’imposition individuelle, ainsi qu’une politique migratoire libérale. Mais nous nous réservons également le droit de monter au créneau à court terme pour défendre les acquis de la démocratie libérale si nous les voyons menacés.
Sans vous, notre engagement pour une société ouverte et progressiste, libérale et juste, dans laquelle chaque être humain peut s'épanouir librement et est égal en dignité et en droits, ne serait pas possible. Car Opération Libero n'est forte et percutante que si sa communauté l’est également. Nous vous remercions de tout cœur de soutenir notre mouvement.
Que la Suisse continue à bouger en 2022 !